Les fleurs bleues

Un roman à l'écriture très travaillée, plein de jeux de mots, un style un peu absurde très sympathique. Il m'a beaucoup fait penser à Don Quichotte, et j'ai beaucoup ri.

Je n'ai pas été séduite par cette écriture assez particulière, ni par l'histoire. Ça tire en longueur et parfois on perd le fil. L'idée de base est en soi original et mystérieuse, mais je n'ai pas savouré cette histoire à cause de l'écriture qui m'a bloqué.

Livre à clés...Cidrolin...Si drôle hein !! À vous de trouver et de vous régaler

Magnifique Odyssée à travers les âges et la littérature. Un texte extrêmement riche, derrière son apparence burlesque et parfois enfantine, mais dont on ne cesse de découvrir de nouvelles références et citations. Un chef d'œuvre de langage à découvrir derrière une trame un peu loufoque, à l'image de ce célèbre apologue chinois : est-ce le Duc d'Auge qui rêve qu'il est Cidrolin, ou Cidrolin qui rêve qu'il est le duc d'Auge ?

Un livre très étrange. L'histoire est loufoque et les personnages absurdes, ce qui est totalement perturbant si l'on en a pas l'habitude. Ce que j'ai tout particulièrement appréciée dans ce roman, c'est l'écriture de Raymond Queneau : jeux de mots, références littéraires, calembours... Je pense qu'il ne faut pas tellement lire ce livre pour son histoire, mais plutôt pour son écriture rafraîchissante.

Inconpréhensible, ou plutôt déconcertant, il n'en est pas moins assez amusant à lire, mais j'avoue que j'aurais aimé comprendre la logique, au moins des dialogues, si logique il y a.

Les personnages sont par contre assez amusant, la révélation à la fin, surprenante et en même temps il ne m'a d'abord, et même après, rien fait.

J'aurais par contre aimé voir plus les chevaus vers la fin et d'ailleurs comprendre cette fin. Où est le rapport ? S'il y en as...

Un bémol : l'orthogaphe, même si je suppose que c'est fait exprès et que ça a peut-être un sens qui j'en crois ce que j'ai senti après la lecture d'un commentaire.

Un livre qui peut-être amusant à lire.

(C'est bien de l'absurde hein ? Ou un peu d'absurde et un peu de surréalisme.)

Est-ce le Duc d'Auge qui rêve de Cidrolin, ou Cidrolin qui rêve du Duc d'Auge?

Lecture obligatoire à la fac, j'ai tellement adoré que je l'ai relu plusieurs fois ensuite. Je conseille fortement de consulter l'ouvrage (en livre de poche) qui explique tous les détails de ce roman foisonnant de merveilles.

A lire sur une péniche.

J'ai découvert ce livre dans le cadre de mes lectures analytiques au lycée, et en ai étudié un extrait en cours, littéralement truffé de références. Pratiquement chaque phrase représente une petite arborescence entre le sens et les sous-entendus, les images évoquées tirées d'autres oeuvres, etc, etc. Cela m'avait amusée ; mais autant à l'échelle d'un extrait, cette " sur-richesse " littéraire est très intéressante, autant à celle d'un roman, elle devient plutôt indigeste.

Dans ce livre, Queneau s'amuse. Il joue sur les mots, les sons, les textures, les images, les liens, sur tout, en digne représentant de l'OULIPO. Il déstructure totalement les codes pour mieux voyager dans son oeuvre entre Cidrolin, homme moderne féru de liqueur de fenouil, et le Duc d'Auge, qui au fil des pages avance dans le temps à partir du Moyen-Age jusqu'à rencontrer le premier à la fin du roman. L'énonciation bascule ainsi très rapidement, dès que l'un d'eux s'endort, parfois au beau milieu d'un paragraphe ou d'un dialogue.

Ce jeu de l'auteur m'a à la fois assez fascinée par son originalité, franchement déstabilisée par l'instabilité même de la narration qui ne cesse de sauter d'un personnage et d'une époque à l'autre, et enfin fatiguée, ce qui a rendu ma lecture assez pénible.

Au départ assez déconcertant, j'ai poursuivi chaque page avec une curiosité exacerbée. Comme je l'ai lu il y a un moment, je me souviens que c'est vraiment sur la fin du livre que j'ai "senti" la qualité de l'oeuvre, dans ce mélange entre onirisme (mot que je ne connaissais pas :) et réalité humaine. Un classique qui défit les jeux d'écriture.

Lecture imposée à la fac, je me suis régalée des subtilités de la langue, les jeux de mots sont simplement renversants, les situations inversées, la poésie pas du tout en versets... Quoi de plus étonnant que ces récits croisés de 2 voyageurs, l'un mobile spatialement et temporellement, l'autre immobile (mais sur une péniche!!!). On se demande si la ligne tracée par Duc d'Auge finira par croiser le point fixe de Cidrolin... Ne comptez pas sur moi pour vous le dévoiler, bande de fainéants !!! Lisez Les fleurs bleues, n'attendez donc pas qu'un enseignant vous le fourre sous le nez...

A lire sur une gabare navigant au creux de la Vallée du Lot.